Au bout de la Normandie, juste en face d’Avranches, le Mont saint Michel illustre de façon éloquente l’importance de la religion au moyen âge.
Grimper en haut du mont est un rituel initiatique. En récompense, une vue somptueuse…
Son histoire commence au VIIIème siècle. Quelques ermites vivent en un lieu nommé mont Tombe. Saint Michel rend visite à l’évêque d’Avranches et celui-ci décide de construire un monastère sur le mont, une abbaye romane. Dès le moyen-âge, le mont est un lieu de pèlerinage avec au pied un village d’aubergistes et de marchand de souvenirs. Au 13ème siècle lors d’un affrontement militaire, le mont est incendié. Sur les bases de l’abbaye romane, on va construire une merveille gothique.
Le mont saint-Michel a continué d’être un lieu de pèlerinage. Les pèlerins du mont portent comme partout ailleurs une petite cape courte de laine qui prendra le nom de pèlerine et une besace. Ils y ajoutent des chapeaux à larges bords et pour demander de l’aide dans le brouillard qui souvent envahissait la baie des cornes de brume.
Chez les archanges, saint Michel est en charge de la guerre contre le mal, il est le « prince des milices célestes ». Il chasse Adam et Eve du paradis, c’est lui qui se montre à Jeanne d’Arc. Il est aussi psychopompe, au moment du jugement c’est lui qui essaie de faire peser la balance du côté du ciel.
On le représente souvent chassant un dragon symbole des forces du mal comme sur l’image du dessous issue des très riches heures du duc de Berry)
C’est pour ça qu’au moyen âge, le roi de France s’était placé sous sa protection.
Les moines qui vivaient au mont consacraient beaucoup de leur temps à copier des manuscrits et à les illustrer dans le scriptorium. On peut admirer ces manuscrits au scriptorial d’Avranches. Le travail des moines est présenté de façon moderne, lumineuse et parfois même immersive.
Marie-Hélène Visconti, peintre et raconteuse d’histoires